Vie...

Je marche, seule, sur la route qui s'étend à l'infini, déserte.

Je marche, et j'entend les claquements sourds de mes pas sur l'asphalte. Je suis seule avec le ciel, ses nuages, et l'immensité de l'infini devant moi. Je suis seule et je marche.

Pas de pensées parasites; pas de désir de plaire - la route se fiche pas mal de savoir si je suis maquillée, coiffée... Le goudron tranche dans la beauté de la nature. La route est comme ces choix qu'on doit faire dans une vie : elle enfonce la virginité de l'esprit, de l'espace.

L'air est frais, mais j'ai chaud. Je marche. Je ne pense à rien, qu'à mettre un pied devant l'autre. Pas de destination. Pas de départ. Je suis. Je marche. Je suis.

Je ne suis pas guidée par le désir, par une volonté quelconque. Je marche en suivant mon instinct.

Je marche. Seule. Rencontrant parfois d'autres âmes. Nous faisons un bout de chemin ensemble, puis nos routes se séparent.

Et je marche. Seule.

Je marche.

Et je m'arrête au bout du chemin. Là où l'infini rejoint l'infini. Où l'espace devient néant.

Enfin je peux me reposer;